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Réforme des retraites: nos professeurs massivement mobilisés

Dans les rues de Dreux, plus de 250 personnes ont défilés malgré le froid, ce jeudi 5 décembre, pour protester contre la réforme des retraites du gouvernement mais pas seulement. Ils répondaient ainsi présent à l’appel intersyndicale et interprofessionnel lancé au niveau national par les syndicats FO, CGT, FSU et Solidaire.

 

Le rendez vous était donné pour 10H devant l’Hôpital de Dreux. Il fus suivit d’une marche en direction du cœur de ville. Après un circuit dans les rues centrales à scander des slogans tel que l’indétrônable formule « Macron si tu savais, ta réforme où on se la met» , la marche pris fin square de la République, à proximité de la sous préfecture d’ Eure et Loir. Pour conclure cette fin de matinée, les représentants des unions syndicales CGT et FO prirent la parole. Selon eux, la meilleur solution pour améliorer et augmenter les retraites, en particulier celles des femmes, serait une revalorisation drastique des salaires qu’ils jugent aujourd’hui insuffisants et inégalitaires.

Dans le cortège, de nombreuses professions étaient venues défendre leur système de retraite, rassemblant des salariés du public et du privé, comme ils aimaient à le rappeler par la formule «public/privé : le même combat !». A cela s’ajoute des revendications plus personnels. On peut citer les appréhension sur la réforme du bac de certains enseignants ou la dénonciation des mauvaise conditions de travaillent chez les personnels soignants. Mais, ne leurs dites pas que c’est une gréve fourre-tout. Les participants s’en défendent car «c’est avant tout la gréve des retraites» et «pour l’avenir». Parmi eux, Il y avait aussi quelques enfants accompagnés de leurs parents ou plutôt des parents accompagnés de leurs enfants. Les syndicats lycéens FIDL, MNL et UNL et l’union nationale des étudiants de France (UNEF) avaient appelés les «jeunes» à rejoindre le mouvement au niveau national afin d’interpeller contre la précarité étudiante mais il semblerait que les lycéens euréliens, absent des manifestations, ne se soit pas sentis concernés. Par ailleurs, une vingtaine de gilets jaunes, comme Michel et son écrevisse jaune, faisaient partie des manifestations car «cela fait un an qu'[ils] se bagarr[ent] contre [l]e pouvoir» et «contre Macron».

Les enseignants qui, selon l’aveu même du premier ministre, Édouard Philippe, devraient être les grands perdants de la réforme avec des déperditions de pensions estimés par certains simulateurs comme allant de 30 à 40 %, sont nombreux à avoir participé à la grève. Au lycée Édouard Branly, d'après l’aveu du proviseur M.Sauvageon, il seraient environ 80 % a avoir participé à la gréve tandis que d’autres assuraient leurs cours aux rares élèves présents. La majorité dentre eux reconduirons leur action, le Mardi 10 décembre et le jeudi 12 décembre passant outre les pertes salariales

M Belkadi, professeur de lettres et d’Histoire, se dit personnellement «impacté pour [s]a pension de retraite». Aujourd’hui, il « drain[t] une précarité» du fait de ses longues années d’étude et de recherche (docteur en histoire). Les trimestres passés à étudier n’étant pas pris en compte lors du calcul de sa pension, il souhaiterait pouvoir «acheter ces trimestres » comme «d’autres l’avait fait par le passé» car sinon il serait contraint de partir à la retraite à 67 ans mais aujourd’hui on ne lui en donnerais pas la possibilité. Sa collège Mme Riou, enseignante d’informatique et d’électrotechnique, juge que les profs seront «très impactés par la réforme». Elle considère que l’ancien système de retraite permettait, une fois arrivé à la retraite, de réduire les inégalités salariales. Pour elle, les meilleurs pensions des fonctionnaires sont une compensation des écarts salariaux entre le public et le privé. De plus, en tant que femme elle se dit «doublement pénalisé» car, comme beaucoup de femmes, elle s’était arrêté de travailler pour s’occuper de ses enfants. Ainsi, elle a cotisé moins de trimestre et serait actuellement moins bien payé puisque cela a mis une pause dans sa carrière. Elle risquerait donc de percevoir une pension qu’elle juge insuffisante.

Ayant pour ma part suffisamment écrit, je vous laisse.


Bastien

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